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Est-ce qu'un chrétien peut écouter "Highway to Hell" de AC/DC?

Dernière mise à jour : 15 févr. 2021

Il y a quelques mois Nathanaël s’affichait dans une story Instagram s’enjaillant en couple sur une musique habitée par le diable: « Highway to Hell » de AC/DC. Suite aux nombreuses remarques il s’est fendu d’un post qui ouvrit grand la voie à ce que l’on appelle entre nous le #ACDCGATE.


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Vu les allures de débat national de ce qui a pris place dans la section commentaire de ce post il nous paraissait bon de revenir sur ce scandale qui a bouleversé un grand nombre.

Alors, est-ce qu’un chrétien pour écouter « Highway to hell » de AC/DC?

UN DÉBAT ANCIEN

Ce débat ressemble énormément à celui qui a eu lieu dans les premiers temps de l’Eglise autour des viandes sacrifiées aux idoles. En gros le culte des religions païennes demandait des sacrifices d’animaux vendus sur les marchés. La question est : un chrétien peut-il manger de ces viandes ?


Ca ne vous rappelle rien ? Un produit de consommation (viande/musique) qui a été dédié à des idoles. Un chrétien peut-il en consommer ? Le parallèle avec notre question d’aujourd’hui nous paraît aisé.


La première fois que l’on entend parler de ces viandes sacrifiées aux idoles, c’est dans Actes 15. Des chrétiens juifs vont d’église en église pour dire aux chrétiens non-juifs de se faire circoncire s'ils veulent être sauvés. Cela générera une vive discussion parmi les apôtres. Sous l’influence de Paul il sera décidé que la circoncision ne sera pas imposée mais que tout de même il leur sera demandé de s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles. Il s’agissait surtout d’une prescription pour apaiser les tensions avec les chrétiens juifs. Et les propos de Paul dans sa première lettre aux corinthiens confirme la compréhension que nous devons avoir de cette consigne.

QUE DIT PAUL À CE SUJET?

Mais alors, que dit Paul dans cette première lettre aux corinthiens? Il s’exprime à deux moment à ce sujet: Dans le chapitre 8 puis revient sur cette question au chapitre 10. Nous nous permettons de synthétiser son propos ici:

  1. Paul commence en rappelant que si la vérité est importante, il est aussi nécessaire que notre comportement soit guidé par l’amour

  2. Cependant il continue en rappelant cette vérité : Les idoles n'existent pas. Il n’y a qu’un seul Dieu ! Donc ceux qui pratiquent ces cultes sont dans un mensonge. Au chapitre 10 Paul précisera même que ceux qui pratiquent ces cultes sont en communion avec des démons. Imaginez-vous ? Consommeriez vous un aliment qui a été produit dans un acte de communion avec des démons ?

  3. Pourtant Paul dit en substance que ce n’est pas les actions que nous faisons qui nous rendent impurs mais notre conscience : ce qui motive nos actes quand nous agissons. Cela rejoint complètement la pensée de Jésus qui pointait les pensées adultères plutôt que l’adultère ou quand il affirmait qu’un jeûne, une prière ou un don aux pauvres fait pour impressionner les autres n’a aucune valeur. Jésus enseigne très clairement à ses disciples que ce n’est pas ce qui entre dans l’homme (ce qu’il consomme donc) qui rend impur mais bien ce qui sort de lui et en premier lieu ce qu’il se passe dans ses pensées. Donc même si les viandes sacrifiées aux idoles ont une source abominable, Paul est très clair: « Mangez de tout ce qui se vend sur le marché, sans poser aucune question par motif de conscience. »

  4. Maintenant voici la nuance que met Paul et c’est ici qu’on en revient à l’importance de l’amour et pas seulement de la vérité. Ne soyez pas une occasion de chute pour les autres. Si vous êtes sur le marché et que le vendeur vous précise que ce sont des viandes sacrifiées aux idoles, n’en mangez pas car il pourrait comprendre que vous adorez les idoles en étant chrétien. Ce qui l'induirait en erreur. De même si un chrétien mal affermi dans la vérité vous voit dans un temple d’idole à manger des viandes fraîchement sacrifiées (remarquez que ça ne pose pas de problèmes à Paul en tant que tel) il risque de comprendre qu’un chrétien peut aussi donner un culte aux idoles et donc être en communion avec les démons et l’on risque alors de causer sa perte. Donc Paul dit : si votre conscience est pure, ce que vous faites a peu d’importance mais rappelez-vous que les autres vous regardent et qu’ils tirent des conclusions non pas sur la base de ce que vous êtes au fond de votre coeur mais sur la base de ce qu’ils en perçoivent.

DÉBARRASSONS NOUS DE NOS RÉFLEXES SUPERSTITIEUX

Cet enseignement est vital quand, à notre époque encore, nous avons de la peine à nous défaire de nos réflexes superstitieux.


Là où Jésus apportait un enseignement moral et proposait un nouveau chemin vers le père nous sommes souvent tentés de faire du christianisme un nouveau “fer à cheval” pour attirer la bonne fortune ou faire reculer le “mauvais sort”.


Quelle est la crainte qui nous amène à nous poser la question : “Devons nous consommer tel ou tel produit de consommation ?”


Est-ce une réelle préoccupation morale ou la peur qu’une sorte de “mauvais sort” s’abatte sur nous ? Si oui quelle différence avons-nous avec ceux qui consultent l’horoscope, évitent les chats noir ou de passer en dessous d’une échelle ?

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Jésus est très clair : ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui rend impur mais ce qui en sort ! Cessons de laisser ces questions être polluées par des craintes qui tiennent de superstitions héritées de nos cultures respectives et posons-nous les questions telles que Jésus et Paul nous encouragent à nous les poser : comment puis-je être juste?

UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA MORALE

Ce qui marque dans le discours de Paul et de Jésus c’est leur nouvelle approche de la morale: Ce qui importe ce n’est pas ce que l’on fait mais les conséquences de nos actes sur nous et sur les autres.


C’est dans ce contexte que se trouve un verset souvent cité hors contexte : « Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas ». 


C’est amusant de voir que ce passage est utilisé par certains en appuyant sur le « tout est permis » justifiant alors une attitude de "jemenfoutisme" moral. 


Alors que d’autres citent ce même passage en insistant sur « Tout n’est pas utile et tout n’édifie pas » pour finalement justifier que rien n’est permis. 


A la vue du contexte, ce que Paul explique semble assez clair : La moralité d’une action n’est pas jugée en fonction de l’acte en lui même mais des conséquences que nous attendons de cet acte. Et effectivement ce que dit Paul à le potentiel de choquer les juifs de son époque car la loi de Moïse que les pharisiens cherchent à respecter scrupuleusement suit une logique complètement inverse : ce qui rend impur c’est ce que nous faisons.

FAISONS UNE EXPÉRIENCE DE PENSÉE

Nous aimerions vous poser quelques questions :

  1. Pensez-vous qu’un chrétien devrait laisser du mal être fait à son prochain ? Nous estimons que la plupart des chrétiens répondrait non.

  2. Pensez-vous qu’un chrétien puisse mentir ? Encore une fois il est probable qu’une majorité de chrétien répondrait non.

  3. Enfin, pensez-vous qu’un chrétien puisse désobéir à ses autorités ? Un grand nombre répondrait négativement.

Imaginez maintenant que vous vivez en France durant la seconde guerre mondiale sous le gouvernement de Vichy. Le gouvernement fait une rafle pour arrêter tous les juifs de votre ville. Vos voisins juifs viennent frapper à votre porte et vous demandent de les cacher. 


Accepteriez vous de désobéir à vos autorités, qui clairement ne veulent pas que vous acceptiez cette demande ? 


Imaginons que vous acceptiez, un policier vient frapper à votre porte et vous demande si vos voisins juifs se trouvent chez vous. Devriez-vous dire la vérité et laisser le mal être fait à votre prochain ? Ou inversement mentir et préserver vos voisins du mal ? 


Et comprenez bien que la question n’est pas « Ai-je le DROIT devant Dieu de mentir ? » mais plutôt « Ai-je le DEVOIR devant Dieu de mentir ? ».

DEUX APPROCHES DE LA MORALE

La conception classique de la morale dont les pharisiens sont les meilleurs représentants c’est l’approche dite « déontologique ». Dans cette approche la question primordiale est « Que dois-je faire ou ne pas faire ? ». 


Dans l'exemple ci-dessus cette approche de la morale est mise en contradiction. Le pharisien dans cette situation « bugue » purement et simplement car sa loi lui interdit à la fois de mentir et de faire du mal à son prochain.

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La conception de la morale que Paul propose pour le christianisme ressemble beaucoup plus à une approche dite « conséquentialiste ». Dans cette approche la question primordiale est « Que voulons-nous ? » et dans la situation de notre exemple « Que voulons nous le plus? ».


Paul dit « Tout est permis » l’approche déontologique se trouve balayé en cette seule phrase. Qu’ai-je le droit de faire? Tout ! Qu’ai-je l’interdiction de faire ? Rien ! 


Mais Paul continue en disant « Mais tout n’est pas utile et tout n’édifie pas ». La question n’est donc pas qu’est-ce que que je n’ai pas le droit de faire mais qu’est-ce que produisent mes actions ?

MAIS QUE VOULONS PRODUIRE EN TANT QUE CHRÉTIENS?

Jésus dans son sermon sur la montagne est très clair sur ce que nous devons rechercher plus que tout : « son royaume et sa justice ». 


Lorsqu’il est interrogé sur le plus grand des commandements dans ce royaume voici ce qu’il répondra : « Aime Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ton intelligence » et l’autre qui lui est semblable « Aime ton prochain comme toi même » et il ajoute « De ces deux commandement dépendent toute la loi et les prophètes ».


Quel est le but final de toute la loi que les pharisiens s’évertue à respecter sans discernement? Aimer Dieu et aimer son prochain


Alors pour revenir à notre exemple dans la France de Vichy. Que voulons-nous? Voulons nous un monde où le mensonge est pratique courante ? Bien sur que non. Nous chérissons la vérité. Mais que voulons nous le plus ? Si nous écoutons la parole de Christ, il semble que la réponse est évidente non ? Nous voulons éviter que du mal arrive à notre prochain !

UNE APPROCHE DE LA MORALE DÉSTABILISANTE

Nous pouvons comprendre que l’approche conséquentialiste mette mal à l’aise car il faut bien l’avouer : 

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Nos Eglises pensent la morale bien souvent plus comme des pharisiens que comme des chrétiens.


Mais pourtant il faut bien se rendre à l’évidence que c’est bien cette approche que défendent Jésus et Paul dans les textes que je vous ai cités.


L’ancien testament est lui même bien plus trouble sur la question que l’on pourrait le penser. Bien sûr nous avons de grands textes de loi. Mais nous avons également l’histoire de Rahab qui passera positivement à la postérité pour le simple fait d’avoir menti. Et la liste est longue! Jésus lui-même utilisera un exemple précis de la vie de David pour justifier son approche de la morale.

UNE APPROCHE NOUVELLE AVEC DE NOUVEAUX IMPÉRATIFS

Cette approche conséquentialiste de la morale comporte trois challenges:

  1. Il ne s’agit plus de faire une liste exhaustive dans le style « Code de la route » mais d’effectuer une hiérarchisation de nos valeurs pour savoir lesquelles sont supérieures aux autres. L’amour de Dieu et de mon prochain semble en tout cas prendre la première place.

  2. Il faut abandonner l’idée de chercher à accomplir forcément le BIEN dans toute sa pureté. Nous sommes dans un monde imparfait et parfois (comme dans notre exemple) le bien n’est pas à notre portée. Seul le mieux est atteignable.

  3. Mais enfin, si nous devons juger d’un acte en fonction de ses conséquences encore faut-il pouvoir juger efficacement de ces conséquences. Et c’est là que l’approche conséquentialiste crée une nouvelle exigence morale : l’exigence d’être instruit. L’exigence d’avoir un esprit critique capable de juger de la véracité d’une affirmation. Oui, en tant que chrétien j’ai l'exigence morale de ne pas être con. Et c’est cette idée que l’on retrouve abondamment dans le livre des proverbes. Tous ceux qui ont offert à un anniversaire un cadeau qui a déçu savent que les intentions ne suffisent pas à faire bien. L’enfer est pavé de bonnes intentions comme on dit. Un chrétien qui depuis sa tendre enfance s’est vu expliquer que les juifs ne sont rien de moins que des nuisibles dont il convient de se débarrasser comme on se débarrasse de cafards pour le bien de l’humanité. Ce chrétien peut se retrouver à actionner le levier de gaz dans un camp de concentration persuadé de recevoir du ciel les louanges de son père céleste. Alors la question que je me pose aujourd’hui : comment faire pour chaque jour devenir moins bête, moins ignorant ? Qui sait le mal que je fais aujourd’hui avec les meilleurs intentions du monde ? Et par quelle méthodologie m’assurer de progresser efficacement vers la vérité sans être trompé par les mensonges des autres et mes propres préjugés ? La meilleure méthode existante aujourd’hui pour progresser vers cette vérité est la méthode scientifique. Autant vous dire que l’anti-intellectualisme et les discours opposé à la science dans les Eglises ont quelque chose d’inquiétant…. Ne serions-nous pas en train de nous enfermer dans notre bêtise et donc… dans notre immoralité ?

OK MAIS ALORS ON PEUT ÉCOUTER « HIGHWAY TO HELL???!! 

Et c’est ici que nous revenons à Nathanaël et son insolente écoute de « Highway to Hell » de AC/DC.


Avec ce que nous venons de voir la question devrait être : « Est-ce que écouter cette chanson fait avancer le royaume de Dieu ? »


Selon Paul dans l’exemple des viandes sacrifiées aux idoles cette question se décline dans deux autres questions: il s’agit de penser l’effet de cette écoute sur nous et sur ceux qui nous entourent.

EFFET DE L'ÉCOUTE CETTE MUSIQUE SUR NOUS

Paul est très clair sur cette question: L’appréciation de l’effet d’un produit de consommation sur nous est très personnel. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas être critiqué. Ne faisons pas l'erreur ici d’être naïfs, ce que nous consommons n’est pas anodin et nous affecte à tous égards plutôt positivement ou négativement.


Par exemple je peux affirmer à quelqu’un qui fume un paquet de cigarettes par jour que cette pratique sera à la fois mauvaises pour sa santé mais également pour son portefeuille. Nous parlons de choses démontrables rationnellement. Pour faire avancer le royaume de Dieu il vaut mieux a priori que je vive le plus longtemps et en bonne santé. Donc nous pouvons raisonnablement en conclure que fumer, dans la majorité des cas, ne fais pas avancer, voire nuise, au Royaume de Dieu. Si un parent consomme de la drogue en face de ses enfants, ou bien leur en propose, des mécanismes peuvent se mettre en route afin de lui retirer la charge de ses enfants. Notre consommation peut et doit être questionnée et critiquée.


Une fois ceci posé, il faut également prendre conscience que nous pouvons varier dans notre manière d’assimiler les produits de consommations. En ce qui concerne la consommation de sucre je ne vais pas conseiller pareillement une personne diabétique et une autre qui ne l’est pas. Sur la consommation d’alcool je ne vais pas conseiller pareillement un ancien alcoolique et un autre personne sans ce passif. Et dans beaucoup de cas la réponse finale à la question « Devrais-je consommer tel ou tel produit de consommation ? » est une affaire personnelle à déterminer en toute conscience par chaque individu après avoir si besoin collecté les conseils de ses proches.


Cela nous rappelle un témoignage que nous avions entendu il y a quelque année : un jeune homme pas très doué en anglais avait remarqué que son épouse écoutait régulièrement un chant de louange qui lui plaisait beaucoup. Il était convaincu d’en avoir bien compris les paroles et avait pris l’habitude de le mettre a fond pendant ses moments de prière personnel. Les paroles de ce chant le touchaient tellement qu’il vécu de beau moment spirituel en communion avec son Dieu. Jusqu’au jour où, au détour d’une conversation, son épouse finit par lui apprendre que cette chanson n’était pas du tout chrétienne et parlait d’une rupture douloureuse entre un homme une femme. Que devons nous en conclure ? Les moments spirituels ont perdu toute leur valeur ? Non car le sens perçu, lui, ne change pas. 


Cette histoire nous montre que l’impact que beaucoup d’œuvres culturelles ont sur nous n’a au final pas seulement à voir avec leur contenu mais également avec la manière dont nous les recevons. Tu peux manger des viandes sacrifiées aux idoles si ces idoles ne veulent rien dire pour toi. Mais si tu luttes avec l’envie de les adorer alors tu ferais mieux de te tenir loin. « Si ta main est une occasion de chute, coupe la ». La manière dont nous traitons et interprétons ce que nous regardons et écoutons est souvent ce qui importe le plus.


N’y a-t-il donc pas plusieurs manières d’écouter « Highway to Hell » de AC/DC ? On peut bien sûr l’écouter au premier degré et dans ce cas la le royaume de Dieu n’en ressort pas nécessairement édifié. 


Mais l'on peut également l’écouter avec du recul. Un recul qui nous permet d’augmenter notre compréhension d’une époque, d'une culture et d’une génération avec ses espoirs, ses colères et ses soifs. Une écoute qui augmente notre intégration dans une certaine culture pour mieux la subvertir et leur amener le royaume de Dieu. 


Et tout ça en prime sur une musique géniale qui donne la pêche! Et si je ne comprends pas les paroles ou qu’elles me laissent insensible, n’est-ce pas suffisant pour justifier l’écoute de cette musique?

EFFET DE L'ÉCOUTE CETTE MUSIQUE SUR CEUX QUI NOUS ENTOURENT

En premier lieu il est temps que nous revenions sur le texte de cette chanson dans son ensemble plutôt qu'à son simple refrain:

« Vivre facile, vivre libre 

Living easy, living free 


Abonné pour un aller simple 

Season ticket on a one-way ride 


Ne ne demandant rien, laissez-moi vivre 

Asking nothing, leave me be 


Je prend tout dans ma foulée

Taking everything in my stride 


Pas besoin d’être raisonnable, pas besoin de rime 

Don't need reason, don't need rhyme 


Il n’y a rien que je préférerais faire 

Ain't nothing I would rather do 


Je descend faire la fête 

Going down, party time 


Mes amis seront là aussi

My friends are gonna be there too


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Sur l'autoroute en enfer 

On the highway to hell 


Autoroute pour l'enfer 

Highway to hell 


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer

I'm on the highway to hell


Aucun panneau stop ou limite de vitesse 

No stop signs, speed limit 


Personne ne va me ralentir 

Nobody's gonna slow me down 


Comme une roue qui roule

Like a wheel, gonna spin it 


Personne ne va me déranger 

Nobody's gonna mess me around 


Hé Satan, a payé ma cotisation 

Hey Satan, paid my dues 


Jouer dans un groupe de rock 

Playing in a rocking band 


Hé maman, regarde moi 

Hey mama, look at me 


Je suis en route pour la terre promise, whoo!

I'm on my way to the promised land, whoo!


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Autoroute pour l'enfer 

Highway to hell 


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Autoroute pour l'enfer

Highway to hell


Ne m'arrête pas

Don't stop me


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Sur l'autoroute en enfer 

On the highway to hell 


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Sur l'autoroute 

On the highway 


Ouais, autoroute de l'enfer 

Yeah, highway to hell 


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer 

I'm on the highway to hell 


Autoroute pour l'enfer x2 

Highway to hell x2


Et je descends 

And I'm going down 


Jusqu’en bas 

All the way 


Whoa! 

Whoa! 


Je suis sur l'autoroute vers l'enfer

I'm on the highway to hell »


Premièrement il faut savoir que « Highway to hell » était la manière dont le guitariste américain qualifiait le fait de partir en tournée en Amérique.


Deuxièmement, « Highway to hell » était le surnom donné à une autoroute australienne (le groupe est d’origine australienne) « Canning Highway ». Une route qui descendait depuis la ou vivait le chanteur du groupe jusqu’à un bar de Rock&Roll dans lequel il avait l’habitude d’aller. La route était très dangereuse et les accidents y étaient fréquent. D’où son surnom.


Troisièmement, il est clair que le groupe utilise cette route comme une image de leur vie de star du rock&roll. Musique qualifiée comme satanique par beaucoup de religieux. Les stars du rock dans le monde anglo-saxon se sont approprié cet adjectif péjoratif pour en faire un emblème d’opposition à la culture chrétienne majoritaire.


Et ainsi « Highway to hell » fut chanté à travers le monde par des générations de personnes contents d’aller en enfer plutôt qu’au ciel.

POSONS NOUS LES BONNES QUESTIONS

Ici nous vient une question qu’il nous semble que peu de détracteur de cette chanson et des groupes satanique en général se posent:

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Mais qu’avons nous fait pour rendre le paradis si peu attractif au point de leur faire préférer l’enfer ?


Voici une liste non exhaustive qui pourrait nous faire réfléchir: